Nous sommes chanceux d’habiter au Canada. Notre pays figure régulièrement parmi les premiers en matière d’éducation (PISA 2015) et notre espérance de vie est parmi les plus hauts du monde entier (WHO 2016). Ce n’est pas pour dire que nous n’avons aucuns problèmes. Quoique nous sommes souvent dans les premiers rangs des sujets ci-mentionnés, nous sommes parmi les pires quand on parle de lutte contre le changement climatique (CCPI 2016).
Il reste que, pour la plupart de nous au Canada, notre qualité de vie est très élevée. Les Nations unies utilisent un indice statistique composite nommé l’Indice de développement humain (UNDP 2016) pour classer les pays membres d’après divers indicateurs sociaux et le Canada figure très souvent dans les plus hauts rangs.
Cela dit, tous les indicateurs mentionnés se fie largement sur des moyennes statistiques. En feuilletant ces statistiques, ce serait plus précis de dire que la plupart des habitants du Canada ont une qualité de vie assez élevée — la plupart, mais pas tous.
On pourrait dire qu’il y aura toujours des gens qui ont une meilleure qualité de vie que d’autres dans une société. Cependant, je crois que c’est aussi juste de dire qu’une société avec une qualité de vie élevée devrait pouvoir en faire davantage pour ces citoyens les moins avantageux. Pour moi, la capacité d’améliorer les vies des plus démunies est un indicateur encore plus essentiel que les moyennes mentionnées ci-dessus.
L’idée n’est pas du tout nouvelle. On pourrait dire qu’il s’agit en effet de l’inspiration pour la Commission de la vérité et de la réconciliation, ainsi que pour notre accueil des réfugiés Syriens.
Notre défi est de répandre ce genre d’idéologie. Il est encore trop commun de lire ou d’entendre des commentaires négatifs faits au sujet des Premières nations ou de nos nouveaux arrivants refugiés. Pour certain, le progrès et la prospérité est une sorte de jeu à somme nulle. C’est-à-dire, pour qu’un groupe gagne, un autre doit perdre.
Cette prémisse me semble très mal pensée et je ne suis pas le seul avec cet avis (TED.com | En anglais). Il existe plusieurs personnes bien plus intelligentes que moi qui parlent plutôt de prospérité comme une situation qui s’améliore quand elle est favorable à tous.
Quant à moi, je dirai que nous devons offrir de l’aide à ceux qui sont en besoin tout simplement parce qu’on le peut, mais ce genre de raisonnement ne semble pas plaire à tous. J’essayerai donc une autre forme de logique : La meilleure façon de préserver notre qualité de vie ici au Canada est d’offrir de l’aide aux populations les plus vulnérables et démunies.
Nous devons augmenter notre appui pour les Premières nations au Canada. Nous devons aussi en faire tant que possible pour atténuer la souffrance des gens qui cherchent à se réfugier des conditions déplorables ailleurs. Ça veut aussi dire qu’on doit à tout prix résister à la vague de populisme qui semble gagner de l’ampleur depuis quelques temps.
Oui, nous avons une bonne qualité de vie ici au Canada. Cherchons maintenant à faire en sorte qu’elle est bonne pour tous.
Pris de notre bulletin électronique de juin 2017
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