Nos jeunes sont très occupés. Ils passent la plupart de leur temps à l’école, où des enseignants travaillent très forts pour essayer de cultiver leur curiosité. Ils passent aussi du temps très important avec leurs amis. Plusieurs travaillent à temps partiel. Plusieurs aussi sont engagés dans une variété de clubs et de programmes jeunesse — artistiques, sportifs et plus encore.
Dans certains cas, ces derniers comprennent des engagements communautaires ou sociaux, mais pas toujours. D’après nos expériences, souvent les jeunes qui pourraient le plus bénéficier de tels programmes sont les moins encourager à s’engager.
Il s’agit ici en partie d’une question de vouloir. Des jeunes qui n’ont pas d’amis ou de membres familiaux qui s’engagent dans des projets communautaires sont moins portés à s’engager eux-mêmes. Comme pour nous tous, leurs intérêts sont largement influencés par l’environnement qui les entoure.
Cela dit, l’engagement social est avantageux pour tous. Étant donné que ce ne sont pas tous les jeunes qui arrivent à l’école avec le désir de s’engager, il incombe à nous qui travaillent auprès d’eux d’essayer davantage de leur faire développer ce désir.
Pour un organisme comme nous, ce but est souvent l’un de nos objectifs premiers avec des nouveaux groupes de jeunes. Nous avons connu plusieurs jeunes qui ont développé un sentiment d’appartenance et une passion pour l’engagement social en participant à nos projets.
Il reste que le rôle potentiel de l’engagement social comme outil de développement personnel n’est pas toujours aussi bien connu par les autres éducateurs et professionnels qui travaillent auprès des jeunes. Trop souvent, ce type de programmation est considérée supplémentaire. Ce sont des activités parascolaires pour les élèves qui présentent déjà un certain niveau d’intérêt et de compétences dans ce genre de projet. Cela dit, souvent les jeunes qui pourraient en bénéficier le plus sont moins encouragé à participer.
Voici donc la question première : Comment pouvons-nous engager davantage de jeunes dans des projets communautaires et sociaux? De notre bord, on dirait que la solution idéale comprendrait un partenariat entres les écoles et les éducateurs hors-scolaire de nos régions.
Plus important encore, on doit commencer en voyant l’engagement social comme un outil de formation pour tous les jeunes. Quoique nous sommes tous d’accord que ce type d’engagement est bénéfique, notre expérience comme organisme jeunesse nous indique que se sont souvent les mêmes jeunes très occupés et déjà très engagés qui sont encourager à participer.
Nous n’avons pas de solution complète à proposer pour cette problématique, mais nous avons une affirmation pour débuter la discussion : L’engagement jeunesse dans des projets communautaires et sociaux ne devraient pas être une composante supplémentaire pour les quelques jeunes qui sont déjà privilégiés.